Le BDSM est encore sujet à de nombreux stéréotypes. Découvrez les plus populaires dans cet article.
Est-ce une déviation sexuelle ?
De très nombreuses personnes, qui ne savent pas ce qu'est le BDSM, le considèrent comme une perversion, une déviation sexuelle et quelque chose qui doit être traité. Et personne ne se rend vraiment compte que les fondements de cette prédilection s'enracinent dans les pulsions humaines de base. Cela remonte à l'époque où les gens vivaient en troupeaux. Il y a toujours eu des personnes qui dirigent un groupe de personnes et des personnes qui les suivent. Il y a toujours eu un donneur d'exemple et une personne ayant besoin de discipline. Le BDSM n'est pas une déviation tant que vous en avez le contrôle.
S'agit-il d'une infraction légale ?
Compte tenu de la manière dont les relations BDSM se déroulent, il ne s'agit pas d'un délit flagrant et d'une violation du code pénal, tant qu'il y a consentement mutuel à des pratiques préétablies.
- Actuellement, en France, la loi stipule que seule la victime peut signaler un crime. Toutefois, la situation pourrait changer et bientôt, tout témoin pourra signaler un incident, même contre la volonté de la personne "lésée".
- Au Royaume-Uni, toute atteinte à l'intégrité physique est inacceptable, et n'importe qui peut la signaler.
- En Allemagne et en Autriche, les pratiques portant atteinte au corps ne sont autorisées qu'avec le consentement mutuel des partenaires.
- La Suisse autorise les pratiques BDSM dès l'âge de 16 ans (y compris le sexe), et celles impliquant des lésions corporelles dès 18 ans.
- En Italie, toute pratique, même les lésions corporelles volontaires, est punissable et soumise à la décision d'un juge.
Il est important de rappeler que le fait de causer la mort, même involontairement, est toujours punissable. Le deuxième point est que les abus peuvent également être signalés par un médecin. Et il s'agit d'une question controversée, car d'une part, les médecins sont liés par le secret médical et, d'autre part, par le serment d'Hippocrate. Mais ce sont aussi des personnes, et elles peuvent penser qu'elles font ce qu'il faut en signalant - à leur avis - l'abus.
Je dois me soigner ?
D'une telle prédilection ? Non. Pour soulager ma conscience ? Oui. C'est un point discutable, mais il ne faut pas en être guéri, il faut juste en parler. Avec un psychologue, un sexologue, avec quelqu'un ayant des intérêts similaires. Vous devez chercher à vous faire accepter et à adopter une approche fondée sur le bon sens. Parlez à une personne expérimentée qui a beaucoup de connaissances. Cela vaut pour les psychologues comme pour les autres. Vous serez surpris de voir combien de personnes ont des fantasmes similaires, et que quelqu'un accepte vos préférences. Si vous voulez en parler à quelqu'un, choisissez des personnes cultivées, intelligentes et ayant une approche plutôt détendue ou hédoniste de la vie.
La domination et le sadisme sont-ils le domaine des millionnaires excentriques ?
C'est une vision très stéréotypée. En fait, l'origine, la richesse, l'enfance ont peu d'importance pour ce type de comportement. Avoir de l'influence, en fait, ne fait que faciliter l'accès.
La soumission et le masochisme sont-ils l'apanage des personnes issues de familles pathologiques ?
Comme avant, il n'y a aucun lien. Le BDSM met en évidence certains traits de caractère et rend même quelqu'un plus sensible à certaines actions, mais il n'affecte pas en définitive les prédilections elles-mêmes.
Quand on commence à s'intéresser au BDSM, on s'engage dans des jeux de plus en plus dangereux
De nombreuses personnes qui débutent se laissent souvent emporter par de nouvelles sensations et tentent d'explorer de plus en plus, sans réfléchir ni prendre de précautions. Cela peut en effet conduire à une tragédie mais ce n'est pas la règle. La plupart des personnes qui connaissent bien le sujet, et qui ne s'intéressent pas à la nouvelle mode, savent déjà ce qui leur procure réellement le plus grand plaisir et s'y tiennent généralement. Bien sûr, avec le temps, les frontières se déplacent, jusqu'à un certain point. Et bien sûr, plus vous vous y intéressez, plus il vous consomme. Mais une approche fondée sur le bon sens et le respect des règles de sécurité ne vous mettra pas en danger.
C'est un jeu très brutal, trop brutal pour moi. Je ne sais pas comment tu peux prendre du plaisir à infliger ou recevoir de la douleur
Vous n'êtes pas obligé de prendre du plaisir avec le sadomasochisme. Le BDSM ne se limite pas au sadisme et au masochisme. Il s'agit également de domination, de soumission, de retenue et de discipline. Il n'est pas nécessaire de jouer les durs pour s'intéresser au BDSM. Vous aimez que l'on restreigne vos mouvements ? Les mains liées ? Rien de dur à ce sujet, et c'est aussi du BDSM. Il y a de la place pour tout le monde ici.
De plus, le fait d'infliger une douleur soutenue à certains endroits peut également rendre ces endroits sensibles aux caresses. Et en fait, peu de personnes ressentent une excitation directement liée à la réception de la douleur.
Si ce qu'ils montrent en ligne est du BDSM, cela me fait peur, je n'y vois rien d'érotique
Ne suggérez pas ce qui s'affiche dans un moteur de recherche lorsque vous tapez "bdsm". Il s'agit le plus souvent de vidéos très dures et de scènes de films pornographiques. Ils n'ont rien à voir avec la réalité ou avec la profondeur du lien entre le soumis et le dominant.
Tout ce latex, ce cuir, ces bottes coûtent de l'argent, je ne peux pas me permettre un fantasme aussi coûteux
Ce n'est pas nécessaire, les photos et l'image générale sont fortement biaisées et presque personne ne peut se permettre de tels vêtements. Le plus souvent, ce sont les talons aiguilles, les bas et la lingerie sexy qui conviennent le mieux. Les soirées à thème acceptent également les tenues de soirée.
Toute personne dominante est apodictique, sexiste et déteste le sexe opposé
Ce n'est pas vrai. Oui, les personnes dominantes sont parfois autoritaires au quotidien. Mais elles sont aussi subordonnées dans la vie quotidienne et veulent retrouver ce pouvoir dans la chambre à coucher. Cela ne signifie pas qu'une telle personne ne respecte pas les personnes du sexe opposé. Au contraire. Il peut ne pas le montrer, mais ces préférences ne sont en aucun cas liées à la haine du sexe opposé. Par exemple les femmes dominatrices du site Ma dominatrice sont des femmes sont avec une vie traditionnelle au quotidien.
Toute personne soumise est peu affirmative, apathique et est forcée contre sa volonté
Il s'agit là aussi d'un stéréotype qui a la vie dure. En fait, personne ne fera rien contre sa volonté. De nombreuses soumises sont des femmes ambitieuses, fortes et intelligentes. Les préférences n'ont aucun rapport avec le caractère, l'approche de la vie ou l'humeur. Contrairement aux apparences, de nombreuses femmes ont des fantasmes de viol, d'enlèvement et de perte de contrôle. Cependant, peu d'entre elles souhaitent en faire l'expérience.
Je suis une personne dominante, tout le monde doit me respecter
Être une personne dominante n'est pas un titre. Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez revendiquer. Personne ne vous respectera parce que vous êtes dominant. Mais vous pouvez être dominant parce que quelqu'un vous respecte. C'est le comportement, l'attitude, le caractère qui rend une personne dominante et non l'inverse.
Je suis une personne soumise, je dois faire tout ce qu'on me dit
Accepter aveuglément tout et répondre à tous les souhaits de la personne dominante n'est pas non plus un bon comportement. Ce n'est pas grave tant qu'ils sont raisonnables et que vous ne les faites pas sans réfléchir. Vous n'avez pas besoin d'être impitoyablement obéissant pour rencontrer une personne dominante, et vous n'avez pas à accepter quelque chose que vous ne voulez pas. L'important est que le degré d'obéissance et les limites soient compatibles avec vous, et que vous soyez vous-même dans une telle relation.
Voilà à quoi ressemble le BDSM, et c'est la seule façon de le vivre
En fait, les relations "climatiques" sont très flexibles et dépendent de différents besoins. Certains sont plus formelles, d'autres plus détendues. Certains veulent contrôler la situation 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, d'autres ne s'intéressent qu'au sexe pervers. C'est à vous et à votre partenaire de décider du mode de fonctionnement de votre relation. N'ayez pas peur d'en parler.
Tous ces jeux de maître et de soumis, c'est juste de la comédie
Pas seulement ça. Bien sûr, les gens choisissent leur rôle pendant le jeu, mais ils sont aussi réels que possible. Pour beaucoup de personnes, ces rôles se traduisent dans la vie réelle, ils influencent le caractère et l'approche du partenaire également en dehors de la session. La relation est si intense qu'elle peut affecter la communication entre les partenaires et l'ensemble de la relation.
Je suis soumise, j'ai besoin d'être le centre d'attention
Il s'agit d'une question litigieuse qui dépend de l'accord entre les partenaires. Mais elle est généralement considérée comme une erreur. En tant que soumise, vous devez savoir qui passe en premier dans cette relation. Une autre chose est que vous pouvez être enjoué, fougueux et joueur. Mais attirer délibérément l'attention sur soi, faire du bruit autour de soi est immature et insupportable. Si vous voulez être puni, trouvez un meilleur moyen de le faire.
Le BDSM, c'est du sexe brutal
Il s'agit également d'une question controversée. D'une part, les pratiques BDSM n'ont rien à voir directement avec la pénétration en soi. Mais d'un autre côté, elles peuvent être si intenses et érotiques qu'elles se terminent souvent par des rapports sexuels. Mais participer à une séance ne signifie pas non plus qu'elle se terminera par une relation sexuelle.
Le BDSM est une relation pathologique et toxique qui sert d'excuse pour faire du mal aux femmes
Une perception très courante du climat qui ne se reflète pas du tout dans la réalité. Ces relations sont consensuelles et conçues pour satisfaire les fantasmes des deux parties. Les deux personnes prennent la chose très au sérieux et prennent toutes les précautions nécessaires pour que personne ne soit blessé et que rien ne se passe contre la volonté de l'une ou l'autre des parties.